LES 100 MEILLEURS FILMS
Les 100 meilleurs films de l’histoire selon “Télérama”
Attention, débats et polémiques ! La rédaction a publié il y a quelques années la liste des 100 meilleurs films de tous les temps. La revoici. Hitchcock y figure, mais à quelle place ? Et Chabrol, Bergman, Antonioni, Pixar… en sont-ils ?
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Publié le 16 août 2023 à 12h01
Mis à jour le 31 juillet 2024 à 13h57
Dans Le Guide du cinéma en 15 000 films publié en 2009 par Télérama, chaque rédacteur du service Cinéma avait répondu à un questionnaire sur sa cinéphilie – son film « un peu au-dessus de tous les autres », celui qu’il « ne cesse de revoir », etc. Restait à établir notre palmarès des cent meilleurs films de l’histoire, depuis la première projection du cinématographe Lumière en 1895 jusqu’à 2016.
Un top 100 qui, pour les journalistes votants, a viré au casse-tête, comme Pierre Murat vous le raconte ici. Quand on adore un réalisateur, on voudrait citer tous ses films. C’était évidemment impossible – mais alors, lequel choisir ? Pour que la liste soit la plus pertinente possible, il ne fallait pas se limiter aux films hollywoodiens et français – vous verrez que l’Italie, le Japon, et la Russie autres grandes terres de cinéma, mais aussi la Turquie ou Hong-Kong sont également représentés. Nous devions aussi couvrir le plus possible les cent vingt ans de création du 7e art : impossible d’établir un top 100 sans au moins un classique du muet, ni un film réalisé au cours des cinq dernières années. Il ne fallait pas négliger les documentaires, ni le cinéma d’animation. Et ne pas oublier que cinéaste s’écrit aussi au féminin. Un casse-tête, on vous dit !
Alors chacun s’est longuement interrogé, a beaucoup douté, a corrigé ses choix jusqu’au dernier moment. Avec des regrets, sinon des remords. Le résultat, le voici : la liste de nos cent films préférés. Forcément partiale – c’est à notre connaissance, la première fois que Vertigo d’Hitchcock est considéré comme le meilleur film de l’histoire du cinéma. Forcément incomplète – des pans entiers de la cinématographie mondiale (Amérique du Sud, Afrique, Inde…) sont ignorés. Forcément polémique – pour ne prendre qu’un exemple, Les Enfants du paradis, invariablement cité depuis des décennies comme l’un des meilleurs films français de tous les temps, ne figure même pas dans notre top 100. Mais elle est animée d’une passion intacte, et, nous l’espérons, communicative pour le cinéma. Bonne lecture !
“Blanche-Neige et les 7 nains”, David Hand (1937)
Le premier long métrage animé de l’histoire du ciné, inspiré d’un conte des frères Grimm, n’a rien perdu de sa fraîcheur. Lire la critique
99 – “Une partie de campagne”, Jean Renoir (1936)
Tournée presque à la sauvette, cette flânerie dominicale est un « condensé limpide et parfaitement dépouillé de la thématique et du style de Renoir », comme l’écrit Jacques Lourcelles. Lire la critique
98 – “La Fièvre dans le sang”, Elia Kazan (1961)
Ils s’aiment mais doivent attendre pour se marier… Grâce au scénario de William Inge, flamboyant, tragique, Elia Kazan règle ses comptes avec l’Amérique puritaine. Lire la critique
97 – “L’Impasse”, Brian de Palma (1993)
Le prince Carlito revient d’exil (sort de prison), et son royaume (son quartier) a changé… Thriller virtuose, shakespearien. Chef-d’œuvre de De Palma, Pacino royal. Lire la critique
96 – “Partition inachevée pour piano mécanique”, Nikita Mikhalkov (1977)
En Russie, au début du XXe siècle, la veuve d’un général reçoit ses voisins dans sa propriété. Parmi eux, un modeste instituteur, qui fut son amour de jeunesse. Lire la critique
95 – “Tous les autres s’appellent Ali”, Rainer Werner Fassbinder (1974)
Une veuve sexagénaire rencontre un jeune Marocain qui souffre du racisme. Deux solitudes, deux manques d’amour unis pour lutter contre les préjugés. Lire la critique
94 – “Les Rapaces”, Erich von Stroheim (1924)
Excédé par l’avarice de sa femme, un homme la tue et s’enfuit avec ses économies. Ce chef-d’œuvre provocateur sur la médiocrité du genre humain se savoure inépuisablement. Lire la critique
93 – “Cœurs brûlés”, Josef von Sternberg (1930)
Marlene habillée en homme chante dans un cabaret… Avec ce drame passionnel, Josef von Sternberg prouva aux Américains que la Dietrich était une star d’envergure. Lire la critique
92 – “Le Guépard”, Luchino Visconti (1963)
1860. Garibaldi débarque en Sicile. Peut-être le chef-d’œuvre de Visconti, avec Delon et Cardinale, fascinants de beauté, et Lancaster, royal félin fatigué. Lire la critique
91 – “2001, l’Odyssée de l’espace”, Stanley Kubrick (1968)
De la préhistoire à la conquête spatiale, Kubrick s’interroge sur les origines et le devenir de l’humanité, dans une parabole métaphysique magistrale. Lire la critique
“À nos amours”, Maurice Pialat (1983)
Suzanne, 15 ans, découvre ses désirs et ses contradictions tandis que sa famille se déchire. Du grand Pialat, où la vérité jaillit en éboulis. Lire la critique
89 – “Le Chagrin et la pitié”, Marcel Ophuls (1971)
Cette « chronique d’une ville française sous l’Occupation », réalisée au lendemain de Mai 68, gagne à être redécouverte aujourd’hui. Ophuls déconstruit le mythe d’une France résistante. Lire la critique
88 – “L’Histoire d’Adèle H.”, François Truffaut (1975)
Adèle Hugo traque le lieutenant Pinson, à qui elle voue un amour aveugle. Derrière cette passion,Truffaut traite en filigrane de l’écriture et de l’absence d’un père. Lire la critique
87 – “Blade Runner”, Ridley Scott (1982)
Dans un Los Angeles du futur gothique et surpeuplé, un ex-policier traque des robots. Cette fable adaptée de Philip K. Dick est un modèle du genre. Lire la critique
86 – “Les Moissons du ciel”, Terrence Malick (1978)
Le deuxième film de Terrence Malick, où les passions s’embrasent et où les champs brûlent, est un sublime mélodrame au goût d’apocalypse. Lire la critique
85 – “Les Affranchis”, Martin Scorsese (1990)
Ascension et chute de Henry Hill, qui voulut être gangster pour le fric, la vie facile et « la respectabilité »… Magistral. Lire la critique
84 – “Johnny s'en va-t-en guerre”, Dalton Trumbo (1971)
Le plus implacable des réquisitoires contre la guerre. En 1918, Johnny saute sur une mine et devient un homme-tronc. Bouleversant, éprouvant, inoubliable. Lire la critique
83 – “Diamants sur canapé”, Blake Edwards (1961)
Divine Audrey, en robe fourreau devant la vitrine de Tiffany. Elégante Audrey au fume-cigarette. Emouvante Audrey, chantonnant Moon River. Mythique. Lire la critique
82 – “Aguirre, la colère de Dieu”, Werner Herzog (1972)
Aguirre, ou la mégalomanie. Sans jamais s’éloigner de la réalité historique, Herzog transforme cette aventure en une superbe parabole sur la folie d’un homme (Klaus Kinski, le regard halluciné) qui se prend pour Dieu. Lire la critique
81 – “L’Homme qui tua Liberty Valance”, John Ford (1962)
La photo est un écrin noir et blanc pour une distribution éblouissante. Un incontournable du western, l’un des meilleurs de John Ford. Lire la critique
“Une journée particulière”, Ettore Scola (1977)
Mai 1938, les Romains fêtent la visite de Hitler, un homosexuel persécuté et suicidaire et une mère de famille abandonnée à ses casseroles se rapprochent. Un grand Scola. Lire la critique
79 – “Le Voyeur”, Michael Powell (1960)
Voyeur en anglais se dit Peeping Tom (Tom l’Epieur), du nom du seul témoin de lady Godiva. Flamboyante réflexion sur la violence du cinéma. Lire la critique
78 – “Le Goût de la cerise”, Abbas Kiarostami (1997)
A Téhéran, un homme sillonne les rues à la recherche d’une aide pour mourir. Magnifique fable philosophique, tout en retenues et sous-entendus. Lire la critique
77 – “Distant Voices”, Terence Davies (1988)
Dans les années 50, joies et peines quotidiennes d’une famille ordinaire de Liverpool dont la vie tourne autour de la figure paternelle, un être violent. Lire la critique
76 – “Hôtel des Amériques”, André Téchiné (1981)
Dans un Biarritz filmé comme une ville morte, Gilles, épave en devenir, rencontre Hélène, médecin en deuil. Dewaere et Deneuve sont bouleversants. Lire la critique
75 – “Un conte de Noël”, Arnaud Desplechin (2008)
Film choral, superbe et fluide, au romanesque intense, où la férocité se mêle constamment à la tendresse. Superbe interprétation. Lire la critique
74 – “Le Corbeau”, Henri-Georges Clouzot (1943)
Le bien et le mal dans un village empoisonné par une série de lettres anonymes. Le chef-d’œuvre de Clouzot, pessimiste et lucide. Tellement moderne… Lire la critique
73 – “Shoah”, Claude Lanzmann (1985)
Œuvre monumentale, le documentaire-fleuve de Claude Lanzmann reste depuis trente ans la figure de référence indépassée dans l’historiographie audiovisuelle de l’extermination des Juifs d’Europe. Lire la critique
72 – “Amour de perdition”, Manoel de Oliveira (1978)
Condamné à l’exil, un étudiant s’éprend de la fille de l’ennemi de son propre père. Une lente initiation au seul bonheur possible : l’unité de soi, la liberté retrouvée dans l’anéantisssement. Lire la critique
71 – “Le Feu follet”, Louis Malle (1963)
Un homme qui n’a plus goût à la vie fait une dernière virée chez ses amis. Le meilleur Malle, d’une beauté crépusculaire, et le rôle le plus marquant de Ronet. Lire la critique
“La Prisonnière du désert”, John Ford (1956)
John Wayne en héros déchu et raciste, Indiens assassins et victimes : toute l’ambiguïté de l’Ouest au soleil brûlant de Monument Valley. Western monument. Lire la critique
69 – “Amarcord”, Federico Fellini (1973)
À Rimini, les seins de la Gradisca et la parade grotesque des fascistes… Fellini sublime ses souvenirs dans une éblouissante chronique décousue main. Lire la critique
68 – “Le Mirage de la vie”, Douglas Sirk (1959)
Mélo absolu et inégalable de Sirk. La vie de Lora, actrice célèbre, et d’Annie, sa gouvernante noire. Le final est bouleversant, impossible de retenir une larme. Lire la critique
67 – “Ratatouille”, Brad Bird (2007)
Célébration pleine d’allant et de kitsch de la cuisine française. Le meilleur du burlesque animé, par les studios Pixar. Lire la critique
66 – “Mouchette”, Robert Bresson (1967)
Sur le Magnificat de Monteverdi, Bresson brosse le portrait d’une adolescente qui découvre les vices des hommes avant leur bonté. Lire la critique
65 – “Profession : reporter”, Michelangelo Antonioni (1975)
L’interrogation identitaire d’un homme qui comprend que la liberté est impossible. Road movie d’espionnage captivant, mais exigeant… Lire la critique
64 – “Winter Sleep”, Nuri Bilge Ceylan (2014)
En Anatolie, un ex-comédien devenu patron d’un hôtel prend conscience de son égoïsme... Sublime de maîtrise visuelle. Pur chef-d’œuvre et Palme d’or. Lire la critique
63 – “The Social Network”, David Fincher (2010)
Création de Facebook par Mark Zuckerberg. Trahisons, vengeances, solitude et milliards de dollars à la clé : une épopée d’aujourd’hui, une réalisation magistrale. Lire la critique
62 – “The Shop around the corner”, Ernst Lubitsch (1940)
Une boutique à Budapest, dans les années 1930. Un vendeur et une employée échangent une correspondance amoureuse sans se connaître. Humour, charme, naïveté, cruauté… Lire la critique
61 – “Le Mécano de la General”, Buster Keaton et Clyde Bruckman (1926)
Il chérit sa locomotive et sa bien-aimée. Quand éclate la guerre de Sécession, il s’engage… Réflexion burlesque sur la guerre. Lire la critique
“Les Parapluies de Cherbourg”, Jacques Demy (1964)
Chef-d’œuvre musical, entre opéra de quat’sous coloré et tragédie mythique. « Ma petite fille, tu es folle. Est-ce qu’on pense au mariage à 16 ans ! » Déchirant. Lire la critique
59 – “La Cérémonie”, Claude Chabrol (1995)
Etat des lieux d’une société où la lutte des classes n’est plus pécuniaire mais culturelle. Du grand Chabrol, glaçant, sur l’insondable mystère du bien et du mal. Lire la critique
58 – “Citizen Kane”, Orson Welles (1941)
La vacuité de la réussite et le pouvoir des blessures d’enfance, voilà ce que dit Welles, génie de 25 ans, à coups de plans plus novateurs les uns que les autres. Lire la critique
57 – “La Jetée”, Chris Marker (1962)
La Troisième Guerre mondiale a rayé une partie de l’humanité de la surface du globe. Un extraordinaire court métrage d’anticipation en forme de photo-roman. Lire la critique
56 – “Rocco et ses frères”, Luchino Visconti (1960)
Les perdants tragiques d’une Italie prolétaire au bord de l’implosion. Avec Alain Delon et Annie Girardot, somptueusement filmés par Luchino Visconti. Sublime. Lire la critique
55 – “Les Désaxés”, John Huston (1961)
Ultime film de Marilyn et de Gable. Funeste et funèbre, donc, cette histoire de trois paumés, enfants dans des corps d’adultes, assoiffés d’amour et désespérés. Lire la critique
54 – “Certains l’aiment chaud”, Billy Wilder (1959)
Marilyn chantant « I wanna be loved by you… pooh pooh pee dooh »ou embuant les lunettes de Tony Curtis sous ses baisers… Galvaudé, le mot chef-d’œuvre ? Pas ici. Lire la critique
53 – “All that jazz – Que le spectacle commence”, Bob Fosse (1979)
Chorégraphe brillant, Joe Gideon (Bob Fosse, donc) se meurt et revoit les choses de sa vie… Portrait clinquant et morbide d’un narcissique génial. Lire la critique
52 – “Belle de jour”, Luis Buñuel (1967)
Les après-midi au bordel d’une jeune bourgeoise mariée. Surréaliste et prosaïque… Des trésors de cinéma trouble, au pouvoir d’évocation intact. Lire la critique
51 – “Une femme sous influence”, John Cassavetes (1974)
Mabel est un peu maboule, mais ses enfants et son mari l’aiment comme elle est. Le film mythique du tandem John Cassavetes-Gena Rowlands. Lire la critique
“Le Dictateur”, Charles Chaplin (1940)
Les mésaventures d’un petit barbier juif, sosie d’un dictateur. Un pamphlet humaniste, chef-d’œuvre absolu du mélange tragique et comique. Lire la critique
49 – “Les Demoiselles de Rochefort”, Jacques Demy (1967)
Un port repeint aux couleurs du bonheur, où deux jumelles amoureuses chantent et dansent. Chef-d’œuvre de comédie musicale acidulée, soumise aux jeux du hasard. Lire la critique
48 – “Une autre femme”, Woody Allen (1988)
Marion, brillant écrivain, la cinquantaine éclatante, perçoit un jour une séance d’analyse qui a lieu chez son voisin psy. Gena Rowlands, muse de Cassavetes, est ici celle de Woody Allen pour l’un de ses plus beaux films. Lire la critique
47 – “Ludwig, le crépuscule des dieux”, Luchino Visconti (1972)
Déclaré inapte à gouverner, Louis II est confié aux soins d’un médecin aliéniste. Berger reste à jamais lié au cinéma de Visconti, en particulier à ce rôle. Lire la critique
46 – “Le jour se lève”, Marcel Carné (1939)
L’un des meilleurs rôles du jeune premier populo Jean Gabin. Contraint d’abandonner ses espoirs d’ascension sociale, il est rattrapé par la fatalité. Son affrontement avec un Jules Berry dégueulasse est inoubliable. Lire la critique
45 – “The Yards”, James Gray (2000)
Un grand classique sur le déclin d’une famille de mafieux… Tous ici, jeunes, vieux, hommes, femmes, sont d’une beauté et d’un tragique… antiques. Lire la critique
44 – “Les Lumières de la ville”, Charles Chaplin (1931)
Alors que le cinéma sonore prenait son essor, Chaplin décida, lui, de tourner le « film muet idéal », avec uniquement un accompagnement musical. Lire la critique
43 – “Il était une fois en Amérique”, Sergio Leone (1984)
La prohibition : sa mythologie et son envers brutal. Cette saga féconde, digne d’une tragédie grecque, mêle l’amour et la souillure, l’amitié et la trahison… Lire la critique
42 – “Manhattan”, Woody Allen (1979)
Les mélodies de Gershwin bercent les images en noir et blanc de Gordon Willis. Une somptueuse ode sur la déception amoureuse. Magique comme un baiser sous la pluie. Lire la critique
41 – “L’Evangile selon Saint Matthieu”, Pier Paolo Pasolini (1964)
Jésus filmé par un marxiste athée hanté par le sacré. Sécheresse documentaire, parole évangélique intense, lumière irradiante, musiques envoûtantes... Un choc. Lire la critique
“La Belle et la Bête”, Jean Cocteau (1946)
Eternel et universel : Jean Cocteau réinvente le conte fantastique, l’amour et la mort, la beauté et la laideur. Un diamant pur de poésie. Lire la critique
39 – “Husbands”, John Cassavetes (1970)
Titre ironique pour une longue errance éthylique de trois hommes terrifiés par la mort et qui rêvent, justement, de sortir de la raison, sociale et maritale. Le film le plus cruel de Cassavetes. Lire la critique
38 – “Frankenstein”, James Whale (1931)
Tour et brume inquiétantes, laboratoire insensé, assistant bossu et femme effarouchée : c’est le Frankenstein de Whale qui a inventé toute la panoplie du genre ! Lire la critique
37 – “Une chambre en ville”, Jacques Demy (1982)
A Nantes, une passion fulgurante sur fond de grève. Ce chef-d’œuvre de Jacques Demy met en chansons un monde à cran et un tourbillon de sentiments violents. Lire la critique
36 – “La Règle du jeu”, Jean Renoir (1939)
Une partie de campagne en Sologne, juste avant 39-45. Cinéaste démiurge, Renoir dépoussière le vaudeville de papa. Lire la critique
35 – “Loulou”, Georg Wilhelm Pabst (1929)
Jeu de massacre social d’un érotisme hallucinant, où Pabst clame que le sexe reste l’arme absolue dans une société verrouillée. Avec Louise Brooks, l’actrice la plus provocante de tous les temps. Lire la critique
34 – “Bright Star”, Jane Campion (2009)
Les amours contrariées de John Keats, poète romantique. Frémissantes, universelles… Image somptueuse, interprétation hors pair. Lire la critique
33 – “In the mood for love”, Wong Kar-waï (2000)
Hongkong, 1962, sur les pas de la céleste élégante et du beau ténébreux, toutes les virtualités d’un amour impossible. Sensualité et mélancolie mêlées jusqu’au sublime. Lire la critique
32 – “Casino”, Martin Scorsese (1995)
Las Vegas, années 1970. La Mafia se partage les casinos. Du grand Scorsese, hyperviolent, tonitruant, flamboyant. Avec Sharon Stone formidable. Lire la critique
31 – “Ariane”, Billy Wilder (1957)
Gary Cooper séduit par Audrey Hepburn, fille à son papa (Maurice Chevalier), détective dans un Paris scintillant qui se prête au badinage. Un vrai bijou de comédie romantique comme savait les trousser Billy Wilder. Lire la critique
“Pierrot le fou”, Jean-Luc Godard (1965)
Un riche héritier tombe amoureux d’une jeune fille dotée d’une famille de doux dingues fauchés. Le culte de l’argent contre celui du bonheur. Une merveille. Lire la critique
29 – “Vous ne l’emporterez pas avec vous”, Frank Capra (1938)
Un riche héritier tombe amoureux d’une jeune fille dotée d’une famille de doux dingues fauchés. Le culte de l’argent contre celui du bonheur. Une merveille. Lire la critique
28 – “Andreï Roublev”, Andreï Tarkovski (1969)
La vie d’un moine peintre d’icônes, dans la Russie du XVe siècle, ou comment créer dans un univers de barbarie. Un tourbillon d’images pour une ode humaniste. Chef-d’œuvre. Lire la critique
27 – “Van Gogh”, Maurice Pialat (1991)
Les trois derniers mois de Van Gogh. Entre bonheur et fureurs quotidiennes, une magnifique bio buissonnière. Jacques Dutronc est hallucinant de vérité. Lire la critique
26 – “L’Eclipse”, Michelangelo Antonioni (1962)
Scènes de la vie conjugale. Antonioni écorne son étiquette de « cinéaste de l’incommunicabilité » et prouve que le salut de l’homme passe par l’extrasensorialité. Lire la critique
25 – “Cléo de 5 à 7”, Agnès Varda (1962)
Cléo déambule dans les rues de Paris, en attendant le résultat d’une biopsie. Jamais Varda n’a été aussi proche de l’univers doux-amer de Demy. Lire la critique
24 – “Les Nuits de la pleine lune”, Eric Rohmer (1984)
Les hésitations de Louise et Octave, époux essoufflés, entre séduction et indépendance. Un portrait, d’une justesse étonnante, d’une certaine microsociété intellectuelle parisienne des années 1980. Lire la critique
23 – “Mon oncle”, Jacques Tati (1958)
La sœur et le beau-frère conformistes de M. Hulot veulent lui trouver femme et boulot. Lui préfère flâner, l’humour en tête, sur quelques notes de musique… Lire la critique
22 – “La Party”, Blake Edwards (1968)
Avec sa mine de benêt endimanché, sa voix de dindon en mue, sa démarche de patineur éméché, Peter Sellers dévore le film comme un frénétique feu de Bengale. Lire la critique
21 – “Stalker”, Andreï Tarkovski (1979)
Sous la conduite d’un guide, deux hommes traversent une zone semée d’embûches pour atteindre un lieu où tous leurs vœux seront exaucés. Un conte philosophique splendide que la beauté de la mise en scène rend encore plus fascinant. Lire la critique
“La Femme d'à côté”, François Truffaut (1981)
La passion, maladie incurable, même des années après. Grâce à son ardente Fanny, évanouie sous le baiser de Depardieu, Truffaut réalise son film le plus incandescent... Lire la critique
19 – “Persona”, Ingmar Bergman (1966)
Viscéral, impulsif, ce film « où soignant et malade deviennent aussi proches que nerf et chair » est plein d’allusion à la thérapie jungienne. Avec l’aide de ses deux comédiennes, stupéfiantes, Bergman avoue avoir fait acte de survie... Lire la critique
18 – “Shining”, Stanley Kubrick (1980)
Un écrivain en crise arpente les couloirs d’un maléfique hôtel. Dehors, la neige étouffe tous les cris. Kubrick adapte Stephen King et réalise une brillante symphonie de la terreur... Lire la critique
17 – “La Porte du paradis”, Michael Cimino (1980)
Chef-d’œuvre : western post-classique, lyrique et désenchanté, où Cimino s’inspire d’un épisode méconnu de l’histoire de l’Ouest, opposant grands éleveurs et immigrés... Lire la critique
16 – “Ma nuit chez Maud”, Eric Rohmer (1969)
Un fervent catholique hésite entre une femme rencontrée à l’église et une libre penseuse. Le style unique de Rohmer : densité des dialogues, sobriété, grâce... Lire la critique
15 – “Fanny et Alexandre”, Ingmar Bergman (1982)
Noël 1907. Helena reçoit sa famille… Ni testament ni autobiographie, un film-somme où Bergman rassemble ses interrogations majeures. Visuellement somptueux... Lire la critique
14 – “La Dolce Vita”, Federico Fellini (1960)
Cinéaste visionnaire et moraliste, Fellini fait de son héros, Marcello, le témoin d’une société qui ne croit plus en rien. Une fresque inoubliable, grandiose et tragique… Lire la critique
13 – “Eve”, Joseph L. Mankiewicz (1950)
Distillés comme du poison par Anne Baxter, Bette Davis et George Sanders, les dialogues de Mankiewicz sont brillants, blessants, et plus encore. Le langage est déterminant, il commande l’action plus que dans tout autre film du cinéaste… Lire la critique
12 – “M le Maudit”, Fritz Lang (1931)
Peinture métaphorique de l’Allemagne se donnant au nazisme, réflexions sur la culpabilité, leçon de mise en scène : chef-d’œuvre... Lire la critique
11 – “Voyage au bout de l'enfer”, Michael Cimino (1978)
Le chef-dœuvre de Cimino, avec un De Niro tout en retenue et une scène qui nous hante à jamais : Christopher Walken, suicidaire, jouant à la roulette russe. Terrifiant... Lire la critique
“La Nuit du chasseur”, Charles Laughton (1955)
Unique réalisation de Laughton, pépite scintillante au noir et blanc soyeux pour illustrer la peur et le courage de deux orphelins traqués par un prédicateur criminel. Magique... Lire la critique
9 – “Annie Hall”, Woody Allen (1977)
Reléguant le burlesque au second plan, Woody se livre et signe son premier chef-d’œuvre. A chaque fois, la même jubilation... Lire la critique
8 – “La Maman et la Putain”, Jean Eustache (1973)
Au fil des années, cela reste un monument d’une intransigeance folle et démesurée. Derrière les petits faits quotidiens qui remplissent la vie d’un dandy pris entre deux femmes se cache la beauté d’une vampirisation... Lire la critique
7 – “Chantons sous la pluie”, Gene Kelly, Stanley Donen (1952)
Scénario de rêve, Gene claquette dans les flaques, Donald O’Connor troue le décor, et les jambes de Charisse sont à jamais révélées. La paire Donen-Kelly touche la perfection... Lire la critique
6 – “Madame de…”, Max Ophüls (1953)
Des boucles d’oreilles en forme de cœur, et celui de Louise, brisé par la passion, sentiment inconnu jusqu’alors de cette coquette mondaine. Le chef-d’œuvre français de tous les superlatifs... Lire la critique
5 – “Voyage à Tokyo”, Yasujirô Ozu (1953)
Description clinique des non-rapports entre un couple de provinciaux et leurs enfants, débordés ou cupides, installés à Tokyo. Un constat radical sur le Japon d'après-guerre, par Ozu au sommet de son art... Lire la critique
4 – “Mulholland Drive”, David Lynch (2001)
De Betty, la blonde ingénue, ou Rita, la brune amnésique, qui est l’élue des dieux hollywoodiens ? Qui est la fille perdue ? Un grand film schizo et parano, grisant et vénéneux... Lire la critique
3 – “L'Aurore”, F.W. Murnau (1927)
L’amour rayonnant d’un couple de paysans est menacé par une vamp venue de la ville. Murnau donne une magnifique ampleur à ce drame conjugal éternel. Un film muet d’une modernité à couper le souffle... Lire la critique
2 – “Le Mépris”, Jean-Luc Godard (1963)
Crise conjugale et mise en abyme au soleil de Capri. Inspirée de Moravia, c’est la double histoire d’un film qui se fait et d’un couple qui se défait. Chef-d’œuvre... Lire la critique
“Sueurs froides”, Alfred Hitchcock (1958)
Le chignon de Kim Novak s’enroule en une spirale hypnotique. James Stewart le traque dans les rues de San Francisco. Bouleversant film d’amour, authentique chef-d’œuvre... Lire la critique
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