Lannion: des milliers de manifestants contre un projet d'extraction de sable
Manifestation à Lannion le 24 janvier 2015
pour pour protester contre un projet d'extraction de sable coquillier
dans la baie -
Entre 4.500 et 7.000 personnes, selon la
police et les organisateurs, ont manifesté samedi à Lannion pour
protester contre un projet d'extraction de sable coquillier dans la baie
qui mettrait en péril, estiment-ils, l'écosystème et la pêche.
De nombreux élus participaient à cette manifestation
familiale et bon enfant, derrière une grande banderole "Non à
l'extraction de sable en baie de Lannion". Les élus de Lannion Trégor
Communauté sont opposés à ce projet, de même que plusieurs
parlementaires de la région.
La députée de la circonscription, Corinne Erhel (PS), a annoncé lors de ce rassemblement une table-ronde sur ce projet "d'ici une quinzaine de jours" au ministère de l'Economie.
"Non à Macron, oui au lançon", pouvait-on lire sur des pancartes, en référence au ministre de l'Economie dont la décision est attendue très prochainement sur ce dossier contesté, ainsi qu'à ce petit poisson (lançon), très présent sur le site envisagé et qui attire les bars, lieus et autres raies, de même que les nombreux oiseaux de la réserve ornithologique voisine des Sept Iles.
"Pas de tunes avec nos dunes", "Qui vole le sable récolte la tempête", "Macron, le Trégor te dit non" ou encore "je suis le sable", affirmaient de nombreuses pancartes brandies par les manifestants. Le sable ainsi prélevé serait utilisé pour amender les terres agricoles.
Les marins-pêcheurs, en ciré jaune, étaient également très présents à ce rassemblement, organisé par Le Peuple des Dunes, un collectif d'une cinquantaine d'associations et d'organisations professionnelles, selon lequel ce projet menacerait à court terme entre 160 et 450 emplois dans les secteurs de la pêche, la mytiliculture et le tourisme notamment.
De son côté, la Compagnie Armoricaine de Navigation (CAN, groupe Rouillier), a annoncé avoir revu à la baisse son projet devant l'hostilité suscitée.
Désormais, elle envisage de prélever 250.000 m3 de sable par an sur 15 ans, contre 400.000 m3 sur 20 ans à l'origine, soit 2% -contre 4%- du volume de la dune sous-marine dans laquelle serait prélevé le sable, assure-t-elle.
De plus, la CAN a proposé de cesser toute activité chaque année de mai à août "dans un esprit de conciliation avec les professionnels des loisirs nautiques et de la pêche". Elle met également en avant les emplois directs et indirects générés par son activité.
Déposé en 2010 après enquête publique à l'issue de laquelle le commissaire enquêteur avait rendu un avis favorable, le dossier attend la réponse du ministre de l'Economie auquel revient la responsabilité d'accorder ou non la concession minière.
"Accorder le permis contre l'avis des élus du Trégor constituerait un déni de démocratie", avait souligné lors de ses voeux Joël Le Jeune, président de Lannion Trégor Agglomération, qui suggère à la CAN d'aller chercher ce sable calcaire plus au large, comme le font les Britanniques.
« Non à Macron, oui au lançon », pouvait-on lire sur des pancartes, en référence au ministre de l'économie, dont la décision est attendue très prochainement sur ce dossier contesté, ainsi qu'à ce petit poisson (lançon), très présent sur le site envisagé et qui attire les bars, lieues et autres raies, de même que les nombreux oiseaux de la réserve ornithologique voisine des Sept Iles.
UN PROJET REVU À LA BAISSE
Les marins-pêcheurs, en ciré jaune, étaient également très présents à ce rassemblement, organisé par Le Peuple des dunes, un collectif d'une cinquantaine d'associations et d'organisations professionnelles, selon lequel ce projet menacerait à court terme entre 160 et 450 emplois dans les secteurs de la pêche, la mytiliculture et le tourisme notamment.
De son côté, la Compagnie armoricaine de navigation (CAN) a annoncé avoir revu à la baisse son projet devant l'hostilité suscitée. Déposé en 2010 après enquête publique à l'issue de laquelle le commissaire enquêteur avait rendu un avis favorable, le dossier attend la réponse du ministre de l'économie, auquel revient la responsabilité d'accorder ou non la concession minière. « Accorder le permis contre l'avis des élus du Trégor constituerait un déni de démocratie », avait souligné lors de ses vœux Joël Le Jeune, président de Lannion Trégor Agglomération, qui suggère à la CAN d'aller chercher ce sable calcaire plus au large, comme le font les Britanniques.
La députée de la circonscription, Corinne Erhel (PS), a annoncé lors de ce rassemblement une table-ronde sur ce projet "d'ici une quinzaine de jours" au ministère de l'Economie.
"Non à Macron, oui au lançon", pouvait-on lire sur des pancartes, en référence au ministre de l'Economie dont la décision est attendue très prochainement sur ce dossier contesté, ainsi qu'à ce petit poisson (lançon), très présent sur le site envisagé et qui attire les bars, lieus et autres raies, de même que les nombreux oiseaux de la réserve ornithologique voisine des Sept Iles.
"Pas de tunes avec nos dunes", "Qui vole le sable récolte la tempête", "Macron, le Trégor te dit non" ou encore "je suis le sable", affirmaient de nombreuses pancartes brandies par les manifestants. Le sable ainsi prélevé serait utilisé pour amender les terres agricoles.
Les marins-pêcheurs, en ciré jaune, étaient également très présents à ce rassemblement, organisé par Le Peuple des Dunes, un collectif d'une cinquantaine d'associations et d'organisations professionnelles, selon lequel ce projet menacerait à court terme entre 160 et 450 emplois dans les secteurs de la pêche, la mytiliculture et le tourisme notamment.
De son côté, la Compagnie Armoricaine de Navigation (CAN, groupe Rouillier), a annoncé avoir revu à la baisse son projet devant l'hostilité suscitée.
Désormais, elle envisage de prélever 250.000 m3 de sable par an sur 15 ans, contre 400.000 m3 sur 20 ans à l'origine, soit 2% -contre 4%- du volume de la dune sous-marine dans laquelle serait prélevé le sable, assure-t-elle.
De plus, la CAN a proposé de cesser toute activité chaque année de mai à août "dans un esprit de conciliation avec les professionnels des loisirs nautiques et de la pêche". Elle met également en avant les emplois directs et indirects générés par son activité.
Déposé en 2010 après enquête publique à l'issue de laquelle le commissaire enquêteur avait rendu un avis favorable, le dossier attend la réponse du ministre de l'Economie auquel revient la responsabilité d'accorder ou non la concession minière.
"Accorder le permis contre l'avis des élus du Trégor constituerait un déni de démocratie", avait souligné lors de ses voeux Joël Le Jeune, président de Lannion Trégor Agglomération, qui suggère à la CAN d'aller chercher ce sable calcaire plus au large, comme le font les Britanniques.
Plusieurs milliers de manifestants à Lannion contre un projet d'extraction de sable
Le Monde.fr avec AFP |
• Mis à jour le
Entre 4 500 et 7 000 personnes, selon la police et les organisateurs, ont manifesté, samedi 24 janvier, à Lannion (Côtes-d'Armor) pour protester contre un projet d'extraction de sable coquillier dans la baie qui mettrait en péril, estiment-ils, l'écosystème et la pêche.
De nombreux élus participaient à cette manifestation familiale et bon enfant, derrière une grande banderole « Non à l'extraction de sable en baie de Lannion ». Les élus de Lannion Trégor Communauté sont opposés à ce projet, de même que plusieurs parlementaires de la région. La députée de la circonscription, Corinne Erhel (PS), a annoncé lors de ce rassemblement une table-ronde sur ce projet « d'ici une quinzaine de jours » au ministère de l'économie.« Non à Macron, oui au lançon », pouvait-on lire sur des pancartes, en référence au ministre de l'économie, dont la décision est attendue très prochainement sur ce dossier contesté, ainsi qu'à ce petit poisson (lançon), très présent sur le site envisagé et qui attire les bars, lieues et autres raies, de même que les nombreux oiseaux de la réserve ornithologique voisine des Sept Iles.
UN PROJET REVU À LA BAISSE
Les marins-pêcheurs, en ciré jaune, étaient également très présents à ce rassemblement, organisé par Le Peuple des dunes, un collectif d'une cinquantaine d'associations et d'organisations professionnelles, selon lequel ce projet menacerait à court terme entre 160 et 450 emplois dans les secteurs de la pêche, la mytiliculture et le tourisme notamment.
De son côté, la Compagnie armoricaine de navigation (CAN) a annoncé avoir revu à la baisse son projet devant l'hostilité suscitée. Déposé en 2010 après enquête publique à l'issue de laquelle le commissaire enquêteur avait rendu un avis favorable, le dossier attend la réponse du ministre de l'économie, auquel revient la responsabilité d'accorder ou non la concession minière. « Accorder le permis contre l'avis des élus du Trégor constituerait un déni de démocratie », avait souligné lors de ses vœux Joël Le Jeune, président de Lannion Trégor Agglomération, qui suggère à la CAN d'aller chercher ce sable calcaire plus au large, comme le font les Britanniques.