DES BRETONS AUX ANTILLES

DES BRETONS AUX ANTILLES
DES BRETONS AUX ANTILLES...

11 SEPTEMBRE 1973

 

C’est  le 11 septembre 1973 que le général Pinochet prenait le pouvoir instaurant une dictature qui durera jusqu’en 1990.

Il y a cinquante ans, Michel, jeune ingénieur agronome de 23 ans, est au Chili pour découvrir la réforme agraire mise en place par le président Allende. Il loge à l’hôtel au centre de Santiago. Le matin du 11 septembre, il entend des détonations aux abords de la Moneda, le palais présidentiel. Le coup d’État est lancé. Comme d’autres hommes hébergés à l’hôtel, il est emmené par les militaires jusqu’au stade national où il sera emprisonné durant quinze jours. Une expérience difficile même s’il n’est pas torturé.

Contre le « négationnisme »

Cinquante ans plus tard, Michel Blin, dont le statut de victime a été reconnu en 2011, estime que la justice n’a pas vraiment été rendue. La société chilienne reste profondément divisée sur le coup d’État de 1973 et la dictature d’Augusto Pinochet. Surtout, il dénonce un certain  négationnisme  ambiant.  Pour cette commémoration, les Chiliens ont été appelés à rester neutres et relativiser. Mais comment peut-on relativiser un coup d’État militaire ? 

Membre de l’association des ex-prisonniers chiliens en France, le retraité lannionnais a intenté un procès au Chili en 2019. La procédure suit son cours.  J’ai dû fournir des documents, notamment des témoignages sur mon état mental. Il avoue une certaine  obsession pour le Chili  dont il suit l’actualité.

Parfois, celle-ci surgit sans crier gare. Qualifiés pour la Coupe du monde, les rugbymen chiliens passeront ainsi leur mois de septembre à quelques kilomètres de là où vit Michel Blin. Mais cette  obsession  lui a aussi apporté son lot de rencontres amicales.  Il y a aussi du positif qui est sorti de cette histoire.  La plus jolie ? Sa nièce a épousé un Chilien l’année dernière.



Par 
Des documents sonores saisissants, longtemps gardés secrets, permettent de revivre en direct le coup d’État mené au Chili il y a cinquante ans par Augusto Pinochet. En effet, les fréquences radio utilisées par les chefs putschistes lors de l’attaque du palais présidentiel furent enregistrées et demeurent inédites en français.