AFRODITE EN MARTINIQUE





Que dirait Colomb s'il revenait aujourd'hui en Martinique ?
 




 « C'est la meilleure, la plus fertile, la plus douce, la plus égale, la plus charmante contrée qu'il y ait au monde ». 
 Christophe Colomb fit cette envolée lyrique dans son journal de bord, en juin 1502.
Et s'il revenait, aujourd'hui ? En comparant la Martinique d'aujourd'hui et celle de 1502, Colomb évaluerait-il la chance qu'il a eue alors ? Sans nul doute ! Il découvrait alors des îles d'une beauté sauvage et originelle, vierge de toute transformation humaine. Parmi elles, Madinina était, comme ses voisines, un paradis intact et authentique ! L'île aux fleurs était respectée et honorée par les indigènes. Pour eux, leur Dieu Souverain, le dieu créateur de la Nature avait établi ses quartiers au sein même des Pitons du Carbet. Ils le vénéraient tellement, qu'ils n'osaient le déranger et ne pénétraient jamais dans son domaine qui devait rester vierge. Ainsi, lorsque Colomb aborda Madinina, les tribus insulaires occupaient essentiellement le Sud de l'île, une partie de la côte au vent et quelques parcelles autour au pied du volcan. Tout le reste demeurait un territoire inviolé.
 




Aujourd'hui, Colomb retrouverait tout comme autrefois une succession ininterrompue de vallons, de mornes, de montagnes et de pitons. Jusque-là, rien n'a changé, mis à part la physionomie du volcan qui, entre-temps, a bousculé le destin de l'île. Ensuite, si l'explorateur cherchait au-delà des cocoteraies, la forêt vive et exubérante qui lui barra la route autrefois, il ne la retrouverait pas intacte. De nos jours, c'est elle qui bat en retraite face à une urbanisation vorace. Il la trouverait domptée et repoussée loin au centre de l'île. La Martinique est, paraît-il, l'île des petites Antilles la plus densément peuplée. Quatre cent mille habitants se partagent 1100 kilomètres carrés.
Et pourtant, la Martinique défend ses charmes. Entre l'océan et les nuages, entre la Table du Diable et le bout du bout du « Grand Nord », la Martinique étage ses panoramas : plages noires et veloutées, plages dorées et étincelantes, mangroves inextricables, lagons émeraude, savanes pétrifiées, campagnes vallonnées, champs de canne ondoyants, bocages fleuris, montagnes volcaniques, pitons aigus, forêt dense, falaises vertigineuses... 
Ici, la Terre parle. Elle raconte le courage d'un peuple disparu ! Dans les ruines abandonnées, les murs dévorés par les figuiers maudits témoignent des grandeurs et des souffrances d'autrefois.
Un conseil... Laissez l'Histoire aux méticuleux. Suivez plutôt les méandres de la tradition orale qui s'étayent au fil des siècles. Écoutez les légendes imagées contées au rythme du couchant dans la pénombre des cases. Partez à la découverte de la culture créole. Elle se métisse subtilement du savoir-faire des Amérindiens, des coutumes des Africains et des usages des Occidentaux.

  À son approche, lors de notre première transatlantique en 2002, on l'a devinée à son parfum chaud, épicé ... un instant magique après treize jours de traversée !



Posts les plus consultés de ce blog

LES ILETS DE PETIT ET DE GRAND CUL-DE-SAC MARIN EN GUADELOUPE

LE TOURMENT D'AMOUR

maison bateau aux Saintes et a Bellefontaine