DES BRETONS AUX ANTILLES

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DES BRETONS AUX ANTILLES...

Des tribus celtiques à la physique nucléaire

Les lingots de plomb de Ploumanac'h
intéressent les scientifiques...





 
En 1983, Loïc Le Tiec, un plongeur trégorrois, découvrait dans l'archipel des Sept-Iles les restes d'une épave et 22 tonnes de lingots de plomb, témoignage du commerce maritime des matières premières en Manche dans l'Antiquité.
  
Les lingots de plomb antiques découverts en 1983 au large de Perros-Guirec, entre Malban et Bono, par dix mètres de fond, ont dans un premier temps intéressé les archéologues. Aujourd'hui, Michel L'Hour, directeur du département de Recherches archéologiques subaquatiques et sous-marines (DRASSM), qui a dirigé les fouilles de 1983 à 1986, a fait savoir que l'institut national de physique nucléaire et de physique des particules du CNRS souhaitait récupérer une partie des 22 tonnes de lingots de plomb entreposées à la Brosserie. Ainsi, mercredi et jeudi, Olivia Hulot, chargée de mission à la DRASSM, est venue à Perros-Guirec pour surveiller le chargement de la précieuse cargaison en partance pour le site de Modane, en Savoie.
Olivia Hulot a sa petite idée sur les causes du naufrage de ce navire britannique il y a 16 siècles : « Le bateau qui transportait ces quelque 271 lingots venait de Grande-Bretagne et aurait été pris dans les forts courants de l'archipel des Sept-Iles, explique la jeune femme. Seuls les lingots de plomb: du fait de leur poids, sont restés surplace ». Ces lingots, de forme rustique, pesant de 35 à 40 kg pour les plus petits, et 150 kg pour les plus gros, ne répondent pas à une typologie rigoureuse, mais portent diverses estampilles s'apparentant à trois catégories d'inscription : des noms, des chiffres et des symboles.  



PERROS-GUIREC - Olivia Hulot, chargée de mission, était à Perros-Guirec, la semaine passée, pour surveiller le chargement de la précieuse cargaison. Ces lingots paraissent avoir été façonnés dans la seconde moitié du IVe siècle sur le territoire des Brigantes et des Iceni.


  
Les lingots restants seront dirigés vers le dépôt archéologique de Domagné, près de Rennes. Quelques spécimens seront exposés au musée du Linkin ou à la Maison du Littoral.
Ils arrêtent les rayonnements
L'étude épigraphique des inscriptions a permis à la fois de reconnaître avec quelque vraisemblance les noms de tribus celtiques de Grande-Bretagne et de dater l'épave du Haut Empire ou du Bas-Empire romain (entre le Ile et le IVe siècle après J.-C.). « Ils sont d'une fabrication peu élaborée, très difficile à comparer à la production romaine classique». Ce qui est certain, en revanche,
c'est qu'ils ont la particularité d'avoir très peu de réactivité : ils arrêtent les rayonnements radioactifs. « Us présentent donc un grand intérêt pour les scientifiques de l'Institut national de physique nucléaire et de physique des particules du CNRS. »







Notre cher maire s'interroge !...








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