DES BRETONS AUX ANTILLES

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DES BRETONS AUX ANTILLES...

PÂQUES

 
 

Pourquoi des oeufs à Pâques ? 

La tradition d'offrir des œufs à Pâques remonte à l'Antiquité : Les Égyptiens et les Romains offraient des œufs peints au printemps car ils étaient le symbole de la vie et de la renaissance.

Mais l'Eglise avait instauré au IVe siècle l'interdiction de manger des oeufs pendant le Carême. Et comme les poules continuaient à pondre, les oeufs pondus depuis le début du Carême ne pouvant être mangés, ils étaient alors décorés et offerts.

Donc puisque que le Carême interdisait toute consommation de produits animaux, y compris les oeufs.
Mais les
poules continuaient bien sûr leur production. Le stock d'oeufs devenant important, il fallait donc, à Pâques, les distribuer généreusement !
 
 














 
et le lapin alors ?

"On trouve des traces du «lapin de Pâques» jusque dans l’Antiquité, 3500 ans avant Jésus-Christ. Au départ on parlait plus d’un lièvre, symbole d'abondance, de prolifération et de renouveau. La tradition d'associer le lapin et les œufs serait d'origine allemande et alsacienne et celle de les offrir en chocolat serait une initiative des commerçants du XVIIIe siècle qui trouvaient l'idée intéressante après les privations du Carême.
Le mythe du lapin apportant des œufs aux enfants serait né d’une légende allemande : une pauvre, trop pauvre pour offrir des douceurs à ses enfants, aurait décoré et caché des œufs dans le jardin avant d’y envoyer ses enfants. Ceux-ci, apercevant un lapin, pensèrent que c’était lui qui avait pondu les œufs… "
C'est-y pas tout mignon?











Le lapin de Pâques est un
personnage imaginaire qui, selon la tradition, distribue, la veille du matin de Pâques, des œufs colorés et des œufs en chocolat. Il s'agit d'un lapin, Easter Bunny en anglais ou un lièvre, Osterhase en allemand.

 
 
Et les cloches ?

Enfants, nous sommes perméables aux belles histoires. L’une d’entre elles était reliée au temps pascal.
Le Jeudi saint, les cloches partaient pour Rome. À l’office du jour, la clochette était remplacée par la crécelle, petit instrument au son soudain bien étrange pour des habitués à la clochette. Et les cloches revenaient deux jours plus tard, le Samedi saint, à midi. En 1900, elles ne sont de retour que trois jours plus tard, à Pâques.
Dans Le Monde illustré du 28 mars 1891, l’imaginatif Maurice Lefebvre raconte:
"Les cloches s’en vont à Rome.
"Pendant trois jours entiers, on ne les entendra plus.
"Et nos jeunes imaginations crédules se mettaient à la torture pour "deviner par quel mystérieux chemin elles étaient parties, les trois "cloches de la vieille église qui bourdonnent encore à nos oreilles "et nous apportent, loin du nid paternel, les souvenirs joyeux ou "lugubres de l’enfance.
"Nous les voyions jadis, en rêve, se glisser la nuit, comme des "échappées de pension, hors des ogives de la grande tour.
"Nous les apercevions ensuite calmes, majestueuses, attendant, "assises sous le porche monumental, les cloches des églises "environnantes et celles des villages voisins.
"Elles arrivaient l’une après l’autre ou deux à deux, suivant les "paroisses. Il y en avait des jeunes, éblouissantes de fraîcheur, "resplendissantes dans leur robe d’airain, dandinant coquettement "leur gracieux battant, — telle une marquise du temps jadis sa "haute canne de jonc à pomme d’or ciselé. D’autres, au contraire, "les vieilles villageoises, toussotant d’une voix fêlée, se traînaient "péniblement, appuyées sur leur battant ébréché, et laissant pendre "derrière elles leur corde déroulée, aux folles mèches grises. […]
"Chacune alors, troussant sa corde sans bruit et ceignant ses reins, "prenait son vol silencieux à la suite des guides choisis, comme une "armée qui s’élance sur le pas de son chef.
"Un long bruissement, harmonieux comme un accord de harpes, "marquait seul ce départ, et la troupe d’airain s’estompait à "l’horizon, distançant déjà les pauvres vieilles clochettes "asthmatiques qui se hâtaient à l’envi pour n’être point "abandonnées en route.
"Bientôt le ciel était libre, les retardataires elles-mêmes avaient "disparu.
"Seul, au sommet du haut clocher pointu, perché sur la croix, le "vieux coq de cuivre, préposé à la garde du monument, prenait en "l’absence des maîtresses du saint logis possession de son empire "éphémère. Il tournoyait sur son axe, important et joyeux, "répondant par des grincements rogues aux salutations "respectueuses et aux psalmodies dolentes du vent son compère.

* * *
" Les cloches sont de retour.
C’est dimanche ! Dans la splendeur dorée du matin nouveau, au milieu des airs joyeusement ébranlés par leur carillon triomphal, résonnent les accents sacrés.
Les cloches sont revenues de Rome, et toutes à la fois, de la cathédrale aux églises, de la ville aux villages, comme des commères jacassantes, elles racontent à leurs ouailles leur voyage lointain."

FASCINANTE ÉGYPTE

 

Deux siècles après Champollion, pourquoi les pharaons nous fascinent encore

Gilles Heuré

Si l’on en croit Auguste Mariette (1821-1881), premier directeur du service des Antiquités en Égypte, « le canard égyptien est un animal dangereux ». Il suffirait d’un coup de bec, et « vous voilà égyptologue pour la vie ». Et cette émotion se transmet toujours au public, fasciné par une période aussi riche que mystérieuse. Qu’on en juge par les nombreuses manifestations qu’on ne cesse de lui proposer. Cette année, à l’occasion du bicentenaire du déchiffrement des hiéroglyphes, l’Égypte antique sera partout dans les musées en 2022 : dès aujourd’hui à la BNF, le 28 avril au Louvre, à Paris, puis dans les mois suivants au Mucem, à Marseille, au musée des Beaux-arts de Lyon, au musée Champollion de Figeac. En attendant la grande exposition sur Ramsès prévue à la Villette, à Paris, en 2023. Et la curiosité des visiteurs se révèle d’autant plus forte que, sur le terrain, les égyptologues d’aujourd’hui, en dignes successeurs de leurs aînés, continuent d’enchaîner les découvertes. 



Les sept statues monumentales des rois de Napata, découvertes en 2003 dans la capitale nubienne de Kerma (Soudan actuel). Le Louvre en présentera des répliques.

Les sept statues monumentales des rois de Napata, découvertes en 2003 dans la capitale nubienne de Kerma (Soudan actuel). Le Louvre en présentera des répliques.

Robbie Shone / Robbie Shone/Terra Mater

Cette année, à l’occasion du bicentenaire du déchiffrement des hiéroglyphes, l’Égypte antique sera partout dans les musées. Le Louvre consacre notamment une exposition à la dynastie oubliée des pharaons noirs.

Si l’on en croit Auguste Mariette (1821-1881), premier directeur du service des Antiquités en Égypte, « le canard égyptien est un animal dangereux ». Il suffirait d’un coup de bec et « vous voilà égyptologue pour la vie ». Cet oiseau sacré dans l’Égypte antique a effectivement fait d’heureuses victimes scientifiques. À commencer par les quelque cent soixante savants et artistes embarqués par Bonaparte lors de son expédition égyptienne, de 1798 à 1801. Les dessins des monuments qu’ils y ont réalisés donnèrent lieu à une imposante Description de l’Égypte, riche de milliers d’illustrations, éditée en 1810. De quoi inspirer les futurs égyptologues à se lancer dans l’aventure.

Depuis, l’émotion n’a cessé d’être au rendez-vous. De sa visite, de nuit, du temple ptolémaïque de Dendara, dans la vallée du Nil, en 1828-1829, Jean-François Champollion (1790-1832) écrivait à son frère : « Nous y restâmes deux heures en extase, courant dans les grandes salles avec notre pauvre falot, et cherchant à lire les inscriptions extérieures au clair de lune »… En 1850, Auguste Mariette découvrit avec enthousiasme les cent quarante et un sphinx du Sérapéum de Saqqarah (la nécropole du dieu-taureau Apis, située en Basse-Égypte). Mais une mise à jour le bouleversa plus encore : la trace de pieds nus, visible sur le sable d’une chambre mortuaire. Il y a quelques années, Marc Gabolde, spécialiste de Toutânkhamon, apposa, lui, sa main sur celle d’un ouvrier figée dans le plâtre entre deux blocs il y a 3 300 ans. « J’avais la même main que l’Égyptien ! » nous confia-t-il.


Des découvertes à foison

Et cette émotion se transmet toujours au public, fasciné par une période aussi riche que mystérieuse. Qu’on en juge par les nombreuses manifestations qu’on ne cesse de lui proposer. Dans les semaines à venir, une flopée d’expositions consacrées aux pharaons devraient ouvrir leurs portes à la BNF et au Louvre à Paris, au Mucem à Marseille, au musée des Beaux-arts de Lyon, au musée Champollion de Figeac. En attendant la grande exposition Ramsès prévue à la Villette, à Paris, en 2023. Et la curiosité des visiteurs se révèle d’autant plus forte que, sur le terrain, les égyptologues d’aujourd’hui, en dignes successeurs de leurs aînés, continuent d’enchaîner les découvertes. Laurent Coulon, directeur de l’Institut français d’archéologie orientale (Ifao) en fait la liste. Récemment, des missions égyptiennes et, depuis 2020, une équipe du Louvre, avec l’Ifao, ont respectivement mis au jour de nouvelles tombes et une cinquantaine de sarcophages à Saqqarah. Reprenant les fouilles menées jadis par Auguste Mariette au Sérapéum, elles ont désengagé les galeries ensablées. L’année dernière, une ville ensevelie avec son réseau de murs a été découverte sur la rive ouest du Nil, près de Louxor. Elle datait de l’époque d’Amenhotep III (v. 1353 av. J.-C.). Sur le site de Ouadi Sannour, entre la vallée du Nil et la mer Rouge, les investigations de terrain réalisées depuis 2014 par une mission de l’Ifao ont permis de comprendre l’exploitation des gigantesques gisements de silex taillé. D’autres missions examinent les carrières d’albâtre à Hatnoub ou le port intermittent de Ouadi el-Jarf. Situé sur la côte du golfe de Suez, il permettait au royaume égyptien de conduire des expéditions navales, tous les cinq ou dix ans, pour rapporter des matériaux comme le cuivre. Les fouilles y ont révélé un système de « galeries-magasins » comportant des céramiques, des outils ou fragments d’embarcation, des encres et un ensemble de papyrus sur lesquels figurent comptabilité et journaux de bord. À Deir el-Médina, nécropole des tombes royales (du XVIe au XIe siècle avant notre ère), la stupéfiante découverte d’une momie de femme recouverte de plus de trente tatouages représentant des vaches sacrées ou des serpents a fourni de précieuses informations sur la place des femmes dans la vie religieuse. Grâce à un système de ventilation mis au point en 2019, les vingt-deux salles sur quatre niveaux de la gigantesque tombe du prêtre érudit Padiamenopé (VIIe siècle av. J.-C.), non loin du site de Deir el-Bahari (sur la rive gauche du Nil), sont toujours explorées — l’analyse portant déjà sur un considérable matériel épigraphique. Autant de missions qui enrichissent la connaissance de l’Égypte sur les plans politique, chronologique, économique et religieux.

Le colosse de Taharqa, découvert en 2003 à Kerma (Soudan actuel).

Le colosse de Taharqa, découvert en 2003 à Kerma (Soudan actuel).

Yves GELLIE / Gamma-Rapho via Getty Images

La nouvelle exposition du musée du Louvre s’y attache, en relatant l’épopée du royaume de Kouch, au sud du pays — qu’elle s’apprête à déployer à travers des pièces merveilleuses, qu’il s’agisse de stèles ou de statuettes. Entre le VIIIe et le IVe siècle avant J.-C., le royaume de Napata, situé dans ce qui est aujourd’hui le nord du Soudan, avait conquis l’Égypte, inaugurant ainsi la dynastie des pharaons kouchites, ces pharaons noirs que le régime égyptien contemporain a toujours préféré maintenir dans l’ombre… Ce Sud mystérieux, riche en or et en soldats pour les Égyptiens, que les premiers explorateurs du XIXe siècle, franchissant les cataractes (rapides) du Nil malgré les considérables difficultés logistiques, tentaient d’explorer, les historiens et géographes grecs Hérodote (480-425 av. J.-C.) et Strabon (63 av. J.-C.- 23 apr. J.-C.) l’évoquaient déjà. La technique des relevés de surface, semblable à un radar à pénétration de sol (géoradar), a permis de dessiner le plan de la première ville kouchite de Kawa. Envahissant à leur tour l’Égypte cinq cents ans après que les pharaons ont quitté leur territoire, encore imprégnés de la religion et de l’idéologie de ces derniers, les rois de Kouch sauront intégrer les apports de leurs anciens conquérants et respecter scrupuleusement leurs traditions. « Les Kouchites écrivaient en hiéroglyphes pharaoniques, la langue de cour du royaume », dit Vincent Rondot, directeur du département des Antiquités égyptiennes du musée du Louvre et commissaire de l’exposition « Pharaon des Deux Terres ». De quoi permettre aux chercheurs de disposer d’une énorme documentation historique complétant les manuscrits, toujours en cours de déchiffrement.

La cité antique de Méroé, capitale du royaume de Kouch (Soudan actuel), avec sa nécropole royale, découverte en 1822.

La cité antique de Méroé, capitale du royaume de Kouch (Soudan actuel), avec sa nécropole royale, 


Sonder les pyramides

L’évolution des techniques a considérablement fait avancer les recherches. Si les ingénieurs de l’expédition de Bonaparte s’échinaient à calculer la hauteur de la pyramide de Gizeh avec un fil à plomb et des formules trigonométriques, aujourd’hui thermographie infrarouge et muographie permettent de sonder la structure des pyramides. Certes, les résultats ne sont pas encore probants, mais ils entretiennent les rêves les plus fous sur la découverte d’éventuelles chambres encore secrètes. La photogrammétrie, quant à elle, assure la précision des relevés en 3D avec traitements par logiciels. Sans parler de la télédétection par photos satellite, de l’archéométrie pour l’étude des propriétés physiques ou chimiques des matériaux, qui permettent la datation des objets… Enfin, la numérisation des corpus d’inscriptions en favorise l’exploitation. « Les techniques dont on dispose aujourd’hui et la numérisation nous permettent effectivement d’aller plus finement ou plus vite. Reste que les processus intellectuels demeurent les mêmes et il faut garder la tête froide : les facilités de documentation ne sont pas synonymes de compréhension immédiate des phénomènes. »

Qui sont-ils, ces scientifiques de toutes nationalités qui défient aujourd’hui les siècles et le sable ? « Il existe entre tous les égyptologues une véritable confraternité », affirmait le baron Textor de Ravisi, orientaliste français, en 1875. Optimisme un peu hardi car les relations ne furent pas toujours confraternelles… Les rivalités persistent-elles entre la trentaine de pays qui mènent plus de deux cents missions en Égypte — la France en supervisant une quarantaine ? « Ça existe encore gentiment, selon Vincent Rondot. Mais l’objectif étant de percevoir comment les hommes comprenaient ou pensaient aux différentes époques, chaque point de vue est intéressant et nécessaire. Selon les pays, les rapports à l’histoire comme les capacités de recherche ne sont pas les mêmes. Il faut donc différentes contributions. » Sur les principaux sites du Soudan, outre la France, se sont ainsi succédé des équipes internationales, américaine et italienne, pour des recherches amenées à durer plusieurs décennies encore. Car le temps est un facteur incontournable ; chaque mission française est par exemple étalée sur plusieurs années, à raison de deux mois par an, du fait des obligations d’enseignement pour les universitaires ou de gestion de collections pour les conservateurs de musées. Et leur financement, qui a causé tant de soucis à tous les égyptologues du XIXe siècle, reste une préoccupation constante. Aujourd’hui, à part le Louvre qui finance ses propres fouilles (il en a trois dans la vallée du Nil), le bailleur de fonds institutionnel est la Commission des fouilles du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères. Elle dispose d’une enveloppe (qui peut s’accompagner de financements privés) à répartir chaque année entre les différents organismes de recherche ou d’enseignement qui en font la demande.

Le temple d’Amon, à Naga, royaume de Méroé (Soudan actuel).

Le temple d’Amon, à Naga, royaume de Méroé (Soudan actuel).

Juliette Agnel

Que reste-t-il à découvrir ? Faut-il se consoler de ce qui manque avec ce qui reste, comme l’estimait un orientaliste du XIXe siècle ? Les égyptologues se résignent rarement. Des tombes n’ont pas été identifiées, d’autres pourraient sommeiller sous les hypogées, ces tombes ou constructions souterraines découvertes au XIXe siècle. Le matériel des ouvriers qui creusaient les sépultures livre de nombreuses informations. Tels ces ostraca, les éclats de poterie sur lesquels ils écrivaient. Que dire encore des trésors qui sommeillent probablement au fond du Nil, comme l’a suggéré Guillemette Andreu-Lanoë, ancienne directrice du département des Antiquités égyptiennes du musée du Louvre, aujourd’hui commissaire de l’exposition « L’Aventure Champollion » à la BNF ? « Oui, mais le sens à donner au mot “découvrir” ne va pas de soi, corrige Vincent Rondot. Imaginons que l’on découvre une tombe inviolée du format de celle de Toutânkhamon et qu’elle soit celle d’une reine. Le retentissement serait probablement énorme mais, pour autant, l’apport historique de cette découverte pourrait être faible parce que nos connaissances sont déjà nombreuses sur ce sujet. Et puis on peut aussi découvrir “en cabinet”, sans aller sur le terrain : tout à coup vous tombez sur un détail formidable dans un papyrus. Comme un passage perdu d’un texte d’Aristote dans un papyrus grec d’Égypte. De nombreuses pièces de théâtre classique ont été ainsi révélées grâce aux papyrus égyptiens. » Le hasard peut encore jouer, comme pour cet officier du génie de l’armée de Bonaparte qui, lors de travaux de réfection, tomba sur un bloc d’un mètre de haut : la pierre de Rosette. Y était inscrit un décret religieux en trois langues : hiéroglyphes, démotique et grec, ce qui permit à Champollion de déchiffrer les hiéroglyphes, en 1822, comme l’explique la merveilleuse exposition de la BNF qui reconstitue l’aventure intellectuelle de ce chercheur et érudit infatigable.


À voir
« L’aventure Champollion. Dans le secret des hiéroglyphes », BNF, site François-Mitterrand, Paris 6e, du 12 avril au 24 juillet.
« Pharaon des Deux Terres. L’épopée africaine des rois de Napata », musée du Louvre, Paris 1er, du 28 avril au 25 juillet.

À lire
La Grande Aventurede l’égyptologie, Robert Solé, éd. Perrin, 384 p., 24 €.


Depuis la fameuse campagne napoléonienne sur les bords du Nil, l’Égypte ancienne n’a cessé de nous fasciner. Et ses mystères, et ses dieux, et ses pharaons et ses rites funéraires, son énigmatique culte de la mort… La fascination est d’autant plus forte qu’elle s’enrichit constamment de découvertes et de multiples expositions ; ainsi aurons-nous bientôt le plaisir de voir au Louvre ces pharaons noirs du Napata trop mal connus, parce que longtemps cachés. À qui leur peau noire déplaisait-elle ? Accepter l’autre dans sa différence, l’écouter au plus profond de sa singularité, c’est ce qu’aura appris le romancier et poète Aharon Appelfeld (1932-2018) à la vibrante romancière Valérie Zenatti, sa traductrice et notre invitée ; qui nous dessine un magnifique portrait du maître israélien à l’occasion de la sortie de La Stupeur, son ultime livre. Les femmes talentueuses sont très présentes dans ce numéro. Qu’elles soient innovantes designers telle Stéphanie Marin ; podcasteuse et autrice féministe comme Axelle Jah Njiké, ou chanteuses audacieuses telles Fishbach ou Mathilde Fernandez au prochain Printemps de Bourges. Quoi qu’il arrive, mieux vaut de toute façon chanter. Comme elles.