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Affichage des articles du septembre, 2021

ADIEU BEBEL

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  Jean-Paul Belmondo, mort d’un Magnifique Jacques Morice Fini de jouer, Belmondo est mort. À moins que… non, il n’est pas encore à terre, il se redresse au milieu de la chaussée, se met à courir, titube, zigzague comme un cycliste défaillant, twiste avec la mort. Il s’écroule finalement au bout de la rue, au centre d’un passage clouté… Encore quelques grimaces espiègles, un dernier mot ambigu, un dernier geste démarqué, et pfft ! C’est Belmondo tout craché dans la scène finale d’ À bout de souffle . Aujourd’hui, il a disparu « pour de vrai ». L’expression lui va mal. Belmondo préférait jouer pour de faux. Cela n’empêche pas l’émotion – voyez les enfants, dans le feu de l’action, comme ils y croient dur comme fer. Le vrai-faux, le décalage, le sérieux aussitôt suivi de dérision, Belmondo savait cela du temps splendide de la Nouvelle Vague.  À bout de souffle  : tout part de là et tout y revient, d’une certaine manière. Les films, ce n’est pourtant pas ça qui manque ...